"Voyage en zone d'exploitation" de Louis Rémillard aux éditions Les 400 Coups

 Afin de présenter cette BD, le plus simple est de reproduire le texte en quatrième de couverture : 

"Un véhicule avec un canot fixé sur le toit circule sur des chemins de terre percés dans la forêt. Comme le territoire est grand et que les routes des compagnies forestières sont de véritables labyrinthes, son parcours est interminable. Ce voyage en zone d'exploitation semble sans fin. L'auteur, bédéiste de vocation et amateur de séjours au sein d'une nature non domestiquée, vous invite à bord de sa bagnole pour un périple graphique. Pour réaliser cet ouvrage, Louis Rémillard s'est imposé quelques contraintes : aucun dialogue, structure identique de toutes les pages et présence de la voiture ou d'une de ses composantes dans chaque case. Inspiré de faits vécus ou imaginaires, ce récit nous dévoile une perception de notre territoire collectif et de son utilisation".

Je suis mitigé suite à la lecture de ce récit aux contraintes oubapiennes auxquelles il faut ajouter des cases insérées provenant d'œuvres énumérées en annexe. Le résultat est une BD muette avec des pages de 12 cases en gaufrier. La lecture est assez rapide et répétitive. Il faut interpréter le message pseudo-écolo du récit. Cette traversée de la forêt boréale canadienne nous montre le côté carte postale de cette région mais surtout les méfaits imputables à l'homme : déforestation, exploitation minérale, pollution, etc..

Graphiquement, Louis Rémillard passe d'un style à l'autre dans ces petites cases ne laissant pas assez de place pour un rendu esthétique. Il y a une grande inégalité de rendu, l'absence de couleur amplifie la platitude du récit. Il y avait de l'idée mais lorsque l'on ressort d'une lecture sans réel enthousiasme ou ressenti, il faut reconnaitre que le but initial de l'auteur n'est pas atteint. La partie graphique ne rattrapant pas le contenu, la note finale s'explique simplement.

Note : 6/20