Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BD - Entre passion & ressenti
25 septembre 2011

"Neuf mois" chez Casterman

neuf mois

L’arrivée d’un premier enfant est toujours une source de stress importante dans un couple. Ce récit, certainement tiré d’une expérience personnelle, aborde les difficultés rencontrées par un futur père. Ce genre de syndrome est communément appelé « grossesse nerveuse » quand on parle de la gente masculine.

L’histoire bascule rapidement dans l’onirique puis dans la psychanalyse. Il y a beaucoup de non-dits, les angoisses sont nombreuses et complexes. Le scénario est souvent abstrait et ne convient pas aux purs cartésiens. Il manque parfois de lisibilité ou de compréhension car l’auteur a surtout développé l’aspect indicible du problème sans apporter des réponses réellement claires. On comprend aisément que le père doit faire un travail sur lui-même mais je regrette que le sujet ne soit pas abordé de façon plus universelle au lieu d’un traitement personnel peu avenant.

Pour développer ses idées, l’auteur s’appuie sur un univers fictif et onirique cristallisant ses songes, craintes et psychoses. Le personnage principal y rencontre principalement deux interlocuteurs lui permettant d’appréhender ses problèmes et d’y faire face.

Le récit reste compliqué à expliquer car beaucoup d’éléments passent pas le dessin, la BD se soit d’être lue pour pouvoir être interprétée et éventuellement comprise.

Le dessin reste à mes yeux la bonne surprise de cette lecture opaque. Nicolas Vadot a utilisé une technique originale peu commune : le dessin est composé de crayonnés bruts sans encrage et d’une colorisation informatique sobre et efficace. Cette association est antinomique par défaut et pourtant le résultat est plus que convainquant.

Résumer cet ensemble est difficile, la lecture s’appuie énormément sur la sensibilité et la faculté du lecteur à déchiffrer les idées mises en dessin.

J’ai vraiment aimé la partie graphique mais à titre personnel la magie n’a pas opéré en raison d’un manque d’encrage dans la réalité. Le final très abstrait résume à lui-seul l’impression générale ressentie par ce récit s’adressant visiblement aux rêveurs ou aux inconditionnels de Freud.

Note : 8/20

Publicité
Publicité
Commentaires
BD - Entre passion & ressenti
Publicité
BD - Entre passion & ressenti
Visiteurs
Depuis la création 14 162
Archives
Publicité